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Declaration on Cities in the New Millennium, 2001

In June 2001, the UN General Assembly devoted its 25th Special Session to a review of the implementation of the Habitat Agenda, adopted 5 years before in Istanbul by the City Summit. On that occasion the GA passed an important resolution, known as the Declaration on Cities in the New Millennium.

Read the Declaration below. The next one will be in 2016.

GA Declaration on Cities, June 2001.pdf (66,2 kB)

South Africa Housing Summit, 1994

 

In April 1994 Nelson Mandela is elected President of the democratic South Africa. He appoints Joe Slovo as Minister of Housing. Billy Cobbett becomes Director of Housing in the Ministry. To define the Housing Policy of the country, the new authorities and all stakeholders organize a huge Housing Summit in the township of Botshabelo near Bloemfontein.

Among invited partners all international development agencies and UNCHS (Habitat), represented by the Chairman of the Committee of Permanent Representatives, Ambassador Adam Kovalevski, the SHSO in charge of Southern Africa, David Kithakye, and myself, Chief of Technical Cooperation since March 1994.

The Summit adopted the Botshabelo Declaration, signed by all groups of partners (see below the Housing Accord). On that basis, many partners joined forces to design and implement a progressive housing strategy aiming at providing Shelter for All. UNCHS(Habitat) contributed to that effort through a technical assistance project entitled "Capacitation programme to support the People's Housing Process in South Africa" (SAF/95/002-SAF/96/001) from 1996 to 2004.

Among hundreds of field missions, the participation to the Botshabelo Summit remains an highlight of my career. I witnessed there how a nation and its people can be massively mobilized around housing issues. A truly enthusiasming experience.

The Housing Accord RSA 1994.pdf 

The birth of the World Urban Forum, 2002

While in New York the UNGA decided to elevate UNCHS(Habitat) to programme status and to call the agency "UN-Habitat", the design and preparation of the World Urban Forum was starting in Nairobi.

A Strategy for the Urban Foruminternal memo, pdf

 

 

Some practical notes on how to chair a debate

Chairing and Managing a Debate.pdf 

 

Géopolitique des Villes, 1996 

 

VERS LE RÈGNE DES CITÉS,

UN SCÉNARIO POUR LE 21ÈME SIÈCLE

Mars 1996

Depuis la chute du mur de Berlin, un nouvel ordre mondial se met en place. II est marqué, au plan politique, par l’éclatement des Etats-nations, au plan économique par la mondialisation de la production et des échanges, et au plan social par l’essor planétaire du tribalisme.Ces trois éléments laissent prévoir que les villes vont remplacer les Etats en tant qu’acteurs-clés de la vie économique, sociale et culturelle, et que les données politiques du 21ème siècle diffèreront radicalement de celles des deux siècles passés. En faisant appel à l’histoire, il est possible d’élaborer des scénarios géopolitiques pour ce futur immédiat.
 

 

 

1. Les relations Ville-Etat, une longue histoire

 

Nous ne remonterons pas à Athènes, mais seulement à la fin du Moyen-âge. A partir du 14ème siècle, l’économie européenne va être dominée par le capitalisme commercial. Les deux principales régions économiques s’organisent peu à peu autour d’un axe Sud-Nord passant par Gênes, Milan, Florence, Venise, Augsbourg , Bâle, Francfort, Bruges, Anvers, Hambourg et d’un axe Ouest-Est, le long de la Mer du Nord et de la Baltique avec les villes de la Ligue Hanséatique comme Bruges, Kiel, Hambourg, Lubeck et Gdansk. Dans ces deux régions, les nations n’existent pas encore. Les villes sont autonomes, jalouses de leur liberté. L’Allemagne et l’Italie ne naîtront qu’au 19ème siècle, elles ont tardé à s’unifier à cause de ces villes riches et indépendantes qui faisaient partie d’un empire mosaïque, le saint Empire Romain Germanique où l’empereur, élu parmi ses pairs depuis 1356, disposait d’un pouvoir symbolique. A partir du 18ème siècle, les bourgeois commencent à investir dans l’industrie. Ils prennent le pouvoir politique et créent l’Etat capitaliste qui est en train de mourir aujourd’hui. Ils unifient les nations en tant que marchés du capitalisme industriel. Les villes perdent leur dimension internationale. La production dicte ses lois. Le capitalisme restera national jusqu’au début du 20ème siècle et ne s’internationalisera vraiment qu’après la deuxième guerre mondiale. La période 1789-1945 (que l’on peut subdiviser avec E. Hobsbawm en ère des révolutions, ère du capital et ère des empires) est celle de l’essor des capitalismes nationaux et coloniaux, des Etats-nations. Les villes perdent alors une part de leur poids politique.

 

La fin du 20ème siècle est marquée par la transition du capitalisme industriel au capitalisme financier, par l’essor des services et des moyens de communication. Ce capitalisme n’a qu’un seul marché, le monde. Il se met en place au niveau de la planète un réseau de grandes villes en relations directes les unes avec les autres, de plus en plus autonomes vis-à-vis de leurs Etats respectifs.

Ces derniers entendent surtout dérèglementer, c’est­-à-dire s’effacer, dans l’espoir de rendre leurs villes plus compétitives. A cet égard, l’an 2000 planétaire ressemble à l’an 1700 européen. Après un intermède de trois siècles, celui de l’industrie et de la nation, on en revient à la domination des échanges sur la production, des villes sur les nations.

En apparence, la crise des Etats-nations ne semble pas encore avoir affecté les pays riches. En réalité les mouvements régionalistes et écologistes, la prépondérance du « local » dans la vie civique, Ie désintérêt croissant pour les partis nationaux et la politique politicienne sont autant de signes reflétant la perte de substance de la nation dans les pays riches. Le discours américain est révélateur en ce domaine, qui utilise pour tous les ensembles sociaux, du hameau à la nation, Ie même terme de « communauté » (concept-valise typique). Seuls les leaders d’extrême-droite sont encore capables de faire appel au nationalisme pour étayer leurs discours xénophobes.

 

 

2. Les relations Nation-Etat, une histoire récente

 

Les nations modernes et industrialisées n’apparaissent qu’à partir de la deuxième moitié du 18ème siècle. Les premiers actes de naissance sont datés de 1776 (déclaration d’indépendance américaine) et de 1792 (Valmy, « la patrie en danger », la Marseillaise). Au 19ème siècle naîtront la Grèce (1830), la Belgique (1831) et surtout l’Italie (Garibaldi, 1861) et l’Allemagne (Bismarck, 1871) qui achèvent la décomposition du Saint Empire Romain Germanique.

Le nationalisme et le patriotisme sont évidemment apparus avec les nations. Nations et nationalismes résultent directement de l’évolution du capitalisme, en particulier de l’unification des marchés. Comme on le sait, les facteurs définissant les nations modernes sont de trois ordres: subjectifs ou culturels (E. Renan, « le désir de vivre ensemble, un plébiscite de tous les jours... »), objectifs ou naturalistes (le territoire, la langue, la religion...) et enfin politiques (l’Etat qui fixe les frontières, établit des passeports, régit l’éducation, mobilise des troupes ...). D’où le concept d’Etat-nation qui s’oppose à la fois au concept d’Etat multinational, fédéral, confédéral ou impérial et au concept de nation, d’ethnie ou d’entité sans Etat structuré, applicable par exemple aux sociétés précapitalistes (monarchies européennes jusqu’au 17ème siècle, certaines régions d’Afrique sub-saharienne avant la colonisation).

 

 

L’Etat-nation capitaliste implique la démocratie parlementaire, un système électoral qui donne aux nationaux le pouvoir de choisir leurs représentants, mais qui opprime souvent les minorités -pour assurer sa cohésion et tempérer ses antagonismes internes. Les partis politiques que nous connaissons encore aujourd’hui apparaissent à la fin du 19ème siècle. Très vite la démocratie se résumera à des luttes pour le pouvoir entre ces partis, dont les programmes seront de plus en plus convergents. Très vite aussi, un système bi-partidaire se mettra en place dans la plupart des pays industrialisés (conservateurs-républicains­-chrétiens contre sociaux-démocrates-libéraux-laïques). Enfin les conflits de personnes à l’intérieur de chaque parti l’emporteront fréquemment sur les débats d’idées. Les partis politiques sont nés, après les syndicats ouvriers, avec la grande industrie, avec le capitalisme industriel et la concentration urbaine. En toute logique, ils devraient disparaître dans les prochaines années et céder leur place à des modes de représentation plus conformes à l’ère du capitalisme financier, mondialisé et informatisé dans laquelle nous entrons.

 

Le modèle impérial a éclaté lors de la première guerre mondiale. Les empires austro-hongrois, ottoman et tsariste disparaissent en 1919 et sont remplacés dans toute l’Europe orientale par des Etats-nations. L’enchevêtrement inextricable des nationalités, dont s’accommodaient les empires, est porteur de nombreux troubles futurs, au Liban comme en Yougoslavie. Le remplacement de l’empire tsariste par l’URSS permettra cependant d’éviter les conflits inter-ethniques dans cette région jusqu’en 1990; ils éclateront de toutes parts dès la disparition de l’Union Soviétique, notamment dans le Caucase et en Transcaucasie.

Il est intéressant d’analyser le modèle impérial dans sa diversité (de l’autoritarisme tsariste au « libéralisme » ottoman en passant par la confédération du Saint Empire). Dans sa version progressiste, il associe généralement un fort contrôle central à une autonomie relative des communautés locales et des nationalités. L’Etat multinational et pluriethnique assume des prérogatives limitées, principalement militaires, policières et fiscales. Il pratique une certaine décentralisation et laisse s’exprimer les spécificités culturelles. Au plan économique, il se fonde sur un mode de production « asiatique » que Marx avait tenté de définir en son temps (en réalité plutôt un mode de répartition que de production, un mode tributaire dans lequel l’Etat s’approprie une partie des richesses produites par les communautés en échange de la sécurité qu’il leur assure). Il correspond aussi au projet proposé au début du siècle par les austro-marxistes (O. Bauer) d’autonomie culturelle des nationalités dans un Etat multinational, en l’occurrence austro-hongrois. En simplifiant, les empires des 18ème et 19ème siècles peuvent être analysés comme des confédérations non démocratiques mais décentralisées.

Considérons à présent les empires coloniaux, britannique ou français, nés au 19ème siècle et morts au 20ème. Ils ont débouché sur les mêmes résultats que leurs homologues est-européens: une dislocation en une myriade d’Etats-nations, souvent non viables économiquement et traversés par des conflits ethniques. Les mouvements de libération qui ont conduit les pays colonisés aux indépendances des années 1945-1975, nécessairement nationalistes, ont voulu, une fois au pouvoir, effacer les diversités ethniques et culturelles et créer des Etats modernes sur le modèle occidental. Malheureusement nombre de pays n’étaient pas murs pour la démocratie parlementaire, caractéristique politique essentielle de l’Etat-nation capitaliste, pas plus qu’ils n’étaient murs pour le capitalisme industriel, base économique de cet Etat-nation. D’où en matière politique, des dictatures plus ou moins brutales, et en matière économique, les pratiques prédatrices des élites au pouvoir (la « politique du ventre”).

Pourquoi l’Etat-nation et la démocratie parlementaire auraient-ils une vocation universelle? L’Etat-nation suppose une forte homogénéité économique (prédominance de l’industrie) et sociale (une seule nationalité ou une longue histoire d’intégration). La démocratie représentative suppose des citoyens éduqués et informés, des leaders intègres et clairvoyants. Ces conditions sont-elles réunies dans la majorité des 185 pays indépendants que compte aujourd’hui notre planète ? En ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Somalie, au Burundi, au Rwanda, au Libéria, au Sierra-Leone, en Angola, au Yémen, au Liban, mais aussi en Belgique et en ex-Tchécoslovaquie, combien de leaders préfèrent être les premiers dans leurs villages (ou leurs tribus) que les deuxièmes à Rome, c’est-à-dire dans un Etat-nation trop grand pour leur permettre d’assouvir leur insatiable soif de pouvoir suprême? Combien veulent être Président, ne serait-ce que d’un micro-territoire ? Dans ce but, la stratégie commune consiste à flatter les plus bas instincts de populations à la dérive. C’est pourquoi l’Etat-nation a encore un certain avenir, plus spécifiquement le micro-Etat-nation que l’on a décidé de baptiser « entité » à l’occasion du partage de la Bosnie-Herzégovine.

 

 

3. Vers un nouvel ordre mondial ?

 

Quelle pourrait être l’alternative? Idéalement la disparition des Etats-nations devrait être suivie au plan politique du rétablissement d’une espèce de despotisme éclairé et confédéral et au plan économique du retour au règne des cités. Le despotisme éclairé c’est peut-être la Yougoslavie de Tito, l’Algérie de Boumediene, la Malaisie actuelle. C’est l’empire ottoman modernisé. Ce sont dans une certaine mesure, les Etats-Unis où la démocratie politique devient de plus en plus formelle mais où la richesse est suffisante pour permettre aux élites de se quereller sur des sujets mineurs. C’est surtout la Chine qui reste un véritable empire, composé de 56 nationalités. L’Empire du Milieu préfigure peut-être Ie modèle des Etats despotiques et multinationaux du 21ème siècle.

 

Ce despotisme moderne exige la décentralisation des responsabilités et des ressources, l’autonomie des communautés de base, l’accès à l’éducation et à l’information, et bien sûr à Internet. Il s’accommode tout à fait de la gestion locale du local, en particulier du pouvoir des collectivités locales. Il exprime principalement le nécessaire despotisme du global en matière de sécurité. C’est dire qu’il doit inévitablement restreindre certaines libertés publiques afin d’éviter les guerres civiles. Il s’intéresse peu à l’économie qu’il abandonne aux forces du marché. En fait il n’a plus vraiment Ie choix dans ce domaine.

Face à l’économie-monde des sociétés transnationales et des marchés financiers, on peut penser que les grandes villes vont se

substituer aux Etats décadents. Leurs responsabilités économiques et sociales seront de plus en plus grandes. Dans le meilleur des cas, elles pourront s’appuyer sur des ententes régionales, comme l’Union Européenne, qui établissent des sous-marchés homogènes et des règlementations sociales et environnementales et qui pourraient dans le futur remplacer les empires disparus. Les capitales des nouveaux empires seraient Bruxelles, Moscou, New York, Rio, Le Caire, Lagos, Johannesburg, New Delhi, Singapour, Pékin et Tokyo. Chacune serait au cœur d’un réseau régional et mondial de grandes métropoles en même temps que Ie siège du pouvoir despotique régional (la technocratie bruxelloise plus Ie pilier européen de l’OTAN).

Quelles sont les chances d’assister à une telle évolution ? Quelles sont les forces socio-économiques susceptibles de porter ce projet associant despotisme moderne régional et pouvoir des métropoles? Combien de décennies durera la transition vers ce nouveau stade du capitalisme? Il va de soi qu’aucun Chef d’Etat n’envisage de se faire hara-kiri, d’abdiquer devant un ensemble supranational ou de brader la sacro-sainte souveraineté nationale. Les Etats-nations feront donc de la résistance. Mais certaines forces ont objectivement intérêt au changement.

Les premières sont certainement les grandes places financières de la planète et les institutions financières internationales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Ces dernières ont déjà mis sous tutelle un grand nombre de pays en développement et connaissent parfaitement les inconvénients économiques des régimes mafieux en place dans certains pays du Sud et de l’Est. Elles rêvent de régimes forts et honnêtes et de l’abolition des frontières. Malgré leurs déclarations démagogiques en faveur du développement rural, elles savent que l’avenir du monde se jouera dans les villes.

Ont également intérêt au changement les masses et les élites urbaines de la planète, au Nord comme au Sud. Les maires l’ont déjà compris, qui ont créé plusieurs associations internationales destinées à affirmer leurs aspirations à plus d’autonomie et à promouvoir une réelle coopération entre villes. Les plus connues de ces associations sont la Fédération Mondiale des Cités Unies, 1’Union Internationale des Autorités Locales et l’Association Internationale des Grandes Métropoles (Métropolis). A elles trois, elles regroupent plusieurs milliers de villes. Le temps viendra peut-être où les édiles ne rechercheront plus un mandat politique national, où les maires des villes capitales ne viseront plus la magistrature suprême de leurs Etats-nations (J.Chirac, 1995 ou J. Sampaio, 1996), parce que les métropoles seront plus puissantes que les Etats.

 

Quant aux masses urbaines, qui représentent déjà 50 % de l’humanité, elles se reconnaissent de moins en moins dans leurs Etats et dans les partis nationaux et de plus en plus dans leurs quartiers, dans leurs relations de voisinage. Elles sont multi­ethniques et multinationales, surtout dans les plus grandes villes. Elles n’ont cure des frontières. Elles souhaitent une amélioration de leurs conditions de vie, des possibilités

d’emploi, des services publics et une réduction de la violence dont elles sont victimes. Comme on peut l’observer en Asie, elles acceptent tout à fait le despotisme moderne dans la mesure où il se traduit par une maîtrise relative du développement urbain et où il ne s’oppose pas à l’utilisation de méthodes participatives au niveau local ou municipal.

Si cette collusion de Wall Street et des métropoles caractérisera probablement le nouvel ordre mondial du 21ème siècle, la (re)constitution d’empires multinationaux parait pour l’instant plus problématique. En effet les ententes régionales existantes (Union Européenne, ALENA, ANASE ...) sont plus économiques que politiques. Les organisations régionales proprement politiques (OUA, AEA ...) sont très faibles de par la volonté même des Etats­-nations. II faut plutôt chercher dans les alliances à vocation militaire, telles que l’OTAN, l’embryon des empires futurs. L’ONU dont la faillite militaire résulte de moyens et de mandats insuffisants, pourrait favoriser la création de ce type d’alliances régionales, qui seraient dans un premier temps destinées à résorber les guerres civiles résultant du refus de l’Etat-nation par un nombre croissant de « nationalités », ethnies ou tribus. Il s’agirait là d’un nouveau rôle pour les Nations Unies qui pourraient ensuite se scinder en deux organisations nouvelles, que l’on baptiserait par exemple les « Empires-Unis » et les « Métropoles-Unies ». Comme il est peu probable que les gouvernements des Etats-nations acceptent cette évolution, on peut redouter qu’elle ne se produise spontanément, contre leur gré, entraînant de lourdes pertes humaines et matérielles. Les empires sont toujours nés dans la violence et le sang.

L’autre option serait l’établissement d’un seul empire mondial, avec Washington D.C. pour capitale. La guerre du Golfe de 1991 pourrait laisser penser que la communauté internationale accepte totalement la domination américaine et que l’empire unique est une option crédible. En fait le monde traverse actuellement une phase transitoire qui fait suite à l’effondrement du communisme. Pour des raisons culturelles et religieuses, cette phase consensuelle ne devrait pas durer très longtemps. Imagine-t-on le monde arabo-islamique ou la Chine sous tutelle américaine ? Imagine-t-on les Etats-Unis intervenant systématiquement pour régler les conflits ethniques en Afrique ou dans le Caucase ? Ils ne le souhaitent certainement pas. Le gouvernement mondial n’est pas pour demain. Le 21ème siècle s’annonce plutôt comme l’ère des empires et des cités, les premiers en tant que successeurs ou fédérateurs des Etats-nations, les secondes en tant que pôles structurants de l’économie mondiale.

            Daniel Biau

Article rédigé avant le Sommet des Villes d’Istanbul, non publié.

 

Entre 1981 et 1987 la France mit en oeuvre un programme de coopération baptisé REXCOOP, centré sur le logement économique dans les pays en développement. Son bilan fut dressé fin 1987 à l'occasion de l'Année Internationale des Sans-Abri (voir ci-dessous).

REXCOOP.pdf (2,9 MB)